Calcaire d'eau douce de la Charrue

Retour à Jura

Représentation et statut

Couleur CMYK
(0%,11%,72%,8%)
Couleur RGB
R: 235 G: 210 B: 65
Rang
unité lithostratigraphique
Usage
Ce terme est en usage.
Status
terme local (informel)

Nomenclature

Deutsch
Charrue-Süsswasserkalk
Français
Calcaire d'eau douce de la Charrue
Italiano
Calcare d'acqua dolce della Charrue
English
Charrue Freshwater Limestone
Origine du nom

La Charrue (actuel hôtel des Gorges), Moutier (BE)

Variantes historiques
calcaire d'eau-douce de Moutier (Gilliéron 1887), Calcaire lacustre du Tirage et de la Charrue à Moutier = Calcaire à Limnoea Ostrogallica (Rollier 1910), Charruekalk = Charrue-Kalke (Waibel & Burri 1961), Süsswasserkalke von La Charrue und Champ Vuillerat bei Moutier (Antenen 1973 S.71), Calcaire de la Charrue (Picot 2002), Calcaire du Tirage de Moutier (Picot 2002)

Links

Synonymes

Description

Épaisseur
4-52 m (Greppin 1855), voir 2-140 m (Picot 2002)

Composants

Fossiles
  • gastéropodes
Limnea ostrogallica, Planorbis choffati (Rollier 1910)

Hiérarchie et succession

Limite supérieure
Marnes rouges.
Limite inférieure
Formation de Reuchenette ou Sidérolithique.

Âge

Âge au sommet
  • Oligocène précoce
Âge à la base
  • Eocène tardif
Méthode de datation
Eocène tardif (Greppin 1870, Rollier 1897, 1910 et 1911) ou Oligocène précoce (Limnaea longiscata du Sannoisien) (Reichenbacher et al. 1996). [Initialement considéré comme Purbeckien]

Géographie

Extension géographique
Unité restreinte au flanc ouest de la «Basse Montagne», ainsi qu'au N et NW de Moutier (partie centrale du synclinal de Delémont): du stand de tir au Droit-du-Creux, à La Charrue et au Trondai. Egalement au NE de Belprahon et au NW de Grandval.
Région-type
Moutier (BE)
Localité-type
  • La Charrue (BE), Moutier
    Particularités du site
    • typische Fazies
    Accessibilité du site
    • Strassenanschnitt / Bahnanschnitt
    Coordonnées
    • (2595775 / 1236960)
    Note
    • <p>Localité-type du Calcaire d'eau douce de La Charrue = Calcaire d'eau douce de Moutier (Waibel &amp; Burri 1961, Picot 2002):&nbsp;entaille de la voie ferrée à la sortie sud de la cluse entre Roches et Moutier, au pied sud du Raimeux</p> <p>Localité historique du Calcaire d'eau douce de Moutier (Choffat 1877, Gilliéron 1887)</p>

Paléogéographie et tectonique

  • USM-J
Termes génériques
Type de protolithe
  • sédimentaire

Références

Définition
Gilliéron V. (1887) : Sur le calcaire d'eau douce de Moutier attribué au purbeckien. Verh. natf. Ges. Basel 8/2, 486-508

p.488: 1° Calcaire compact à cassure esquilleuse, d'un gris le plus souvent très clair, un peu panaché de jaune, en petits bancs à surface très raboteuse; la base devient d'un noir bleuâtres et les fossiles sont assez nombreux pour former une lumachelle. Épaisseur 1,30 m. 2° Petite zone de calcaire noir et feuillets de calcaire gris, irrégulièrement mêleés de marne foncée. Beaucoup de fossiles. Épaisseur 0,10-0,20 m. 3° Calcaire compacte à cassure esquilleuse, ou cristallin, jaune panaché de rouge, ou gris clair et blanchâtre. Ne paraît pas de contenir des fossiles. Épaisseur ca. 1,60 m. 4° Calcaire compact à cassure esquilleuse, jaune, quelquefois blanchâtre. Épaisseur 1,90 m. 5° Calcaire compacte, noir, se décolorant à l'air. Fossiles abondants. Épaisseur 0 à 0,10 m.
Révision
Picot Laurent (2002) : Le Paléogène des synclinaux du Jura et de la bordure sud-rhénane: paléontologie (Ostracodes), paléoécologie, biostratigraphie et paléogéographie. GeoFocus 5, 240 p.

p.19: Charruekalk GILLERON (1887) donne la description suivante : « 1° Calcaire compact à cassure esquilleuse, d’un gris le plus souvent très clair, un peu panaché de jaune, en petits bancs à surface très raboteuse ; la base devient d’un noir bleuâtre, et les fossiles sont assez nombreux pour former une lumachelle. Epaisseur 1.30 m ; 2° Petite zone de calcaire noir et feuillets de calcaire gris, irrégulièrement mêlés de marne foncée. Beaucoup de fossiles. Epaisseur 0.10-0.20 m ; 3° calcaire compact à cassure esquilleuse, ou cristallin, jaune panaché de rouge, ou gris clair et blanchâtre. Ne paraît pas contenir de fossiles. Epaisseur 1,6 m. ; 4° Calcaire compact à cassure esquilleuse, jaune, quelquefois blanchâtre. Epaisseur 1.9 m ; 5° calcaire compact noir, se décolorant à l’air. Fossiles abondants. Epaisseur 0 à 0.1 m ». Après la construction de la voie de chemin de fer entre Moutier et Delémont à « La Charrue », cette coupe affleurait un peu au nord de la station de Moutier. Les calcaires d’eau douce reposent directement sur le Kimméridgien (Virgulien de Greppin), et ils étaient considérés comme Purbeckien, car dans l’ouest de la Suisse le Puberckien est une formation d’eau douce. La découverte de fossiles de Limneus longiscatus Brard. permet une meilleure appréciation de l’âge, Eocène supérieur, ce que les nouvelles trouvailles de JODOT (1955) semblent confirmer. Enfin, BAUMBERGER (1927) positionne le Charrue-Kalke dans l’Oligocène inférieur (Sannoisien). Les Charruekalke sont décrits avec les calcaires d’eau douce du Champ-Vuillerat (NE de Moutier) comme Süsswasserkalke von Moutier. REICHENBACHER et al. (1996) ne peuvent dater le Calcaire de la Charrue avec certitude mais les rares charophytes (Harrisichara groupe tuberculata) plaident pour un âge très proche de la limite Eocène-Oligocène. La localité-type des Charruekalke se trouve à «La Charrue» dans l’entaille de la voie ferrée au nord de la station de Moutier, à la sortie sud de la cluse entre Roches et Moutier, au pied sud du Raimeux (coord. 595.810 / 237.030). La dénomination Charruekalke n’est plus aujourd’hui utilisée. La répartition des Charruekalk est très locale et se situe dans la partie plongeante ouest de la « Basse Montagne » et au N et NW de Moutier. Fossiles : Limnaea (Galba) longiscata ostrogallica Font., Planorbis choffati Mail et les charophytes Harrisichara gr. tuberculata.
haute de page