Formation de Chétillon

Représentation et statut

Index

FC

Couleur CMYK

20 / 80 / 45 / 5

Couleur RGB

R: 175 G: 95 B: 115

Rang

Formation lithostratigraphique

Usage

Ce terme est en usage.

Status

terme formel valide

Nomenclature

Deutsch

Chétillon-Formation

Français

Formation de Chétillon

Italiano

Formazione di Chétillon

English

Chétillon Formation

Origine du nom

Col de Chétillon (VS), 3 km au sud-ouest de Torgon

Variantes historiques

Complexe de base du Flysch à Helminthoïdes (Caron 1972), Complexe de base (Slaczka et al. 1992), Formation de Chétillon (Bugnon 1993, Bugnon 1995, Dapples 1998, Plancherel 1998), Chétillon-Formation (Braillard 2015)

Description

Description

Partie basale à dominante gréseuse beige (15-16 m de turbidites finement arénitiques), pélites rouges intermédiaires très constantes et caractéristiques (25 m d'argilites rouges à fins niveaux silteux), et partie sommitale plus sombre et plus détritiques (15 m de pélites vertes, grises ou noires, avec intercalation progressive de niveaux de «flysch à Helminthoïdes»). De manière générale la granulométrie est décroissante et la proportion de carbonates tend à augmenter.

Géomorphologie

Souvent recouverte de végétation, à la base des versants (Bugnon 1995).

Épaisseur

Max. 55 m à la localité-type, 35 m à Coicon, 8 m à La Basse (Bugnon 1993). Les grandes variations d'épaisseur peuvent être à la fois de nature tectonique ou sédimentaire.

Composants

• éponges
• ichnofossiles
• échinodermes
• foraminifères
• bivalves

Chondrites, Helminthoides, prismes d'Inocérames ; Rhabdammina et Trochammina dans la partie sommitale

Hiérarchie et succession

Unités sus-jacentes

• Formation du Biot

Limite supérieure

Passage progressif aux grès calcaires et marnes de la Fm. de Biot (Flysch à Helminthoïdes) sus-jacent: la limite supérieure est placée au niveau de la disparition des argilites et à la base de la première séquences gréso-marneuse d'épaisseur notable (Bugnon 1995).

Limite inférieure

Contact tectonique avec le mélange chaotique sous-jacent (= plan de chevauchement de la nappe des Dranses).

Âge

Âge au sommet

• Santonien

Note sur le sommet

Turonien tardif à Santonien (Bugnon 1993)

Âge à la base

• Coniacien

Note sur la base

Coniacien à Campanien précoce (Bugnon 1993)

Méthode de datation

Nannofossiles à la base, foraminifères planctonique au sommet (Bugnon 1993, Bugnon 1995). Les âges plus précoces proposés par Slaczka et al. (1992) et Gasinski et al. (1997) pourraient provenir de niveaux du mélange sous-jacent.

Géographie

Extension géographique

Préalpes romandes (de Boltigen au vallon des Fenils ; absente du secteur compris entre Château d'Oex et Aigle) et Préalpes chablaisiennes (bien développée en Savoie: Mont de Grange, Roc d'Enfer).

Région-type

Chablais franco-suisse

Localité-type

• Col de Chétillon (VS)
  Particularités du site
  • Obergrenze
  • typische Fazies
  Accessibilité du site
  • Grat
  Coordonnées
  • (2553600 / 1127650)
  Note
  • <p>Bugnon 1993 fig. 2, Bugnon 1995 fig.6, 8 et 20 : au N du col et à l'W du chalet du même nom (SW Torgon) ; couches subverticales avec passage progressif au flysch à Helminthoïdes de la Fm. du Biot ; contact basal perturbé tectoniquement.</p>

Typusprofil

• Col de Chétillon (VS)
  Particularités du site
  • Obergrenze
  • typische Fazies
  Accessibilité du site
  • Grat
  Coordonnées
  • (2553600 / 1127650)
  Note
  • <p>Bugnon 1993 fig. 2, Bugnon 1995 fig.6, 8 et 20 : au N du col et à l'W du chalet du même nom (SW Torgon) ; couches subverticales avec passage progressif au flysch à Helminthoïdes de la Fm. du Biot ; contact basal perturbé tectoniquement.</p>

Paléogéographie et tectonique

• Flyschs

Paléogéographie

bassin liguro-piémontais

Termes génériques

• Dranses

Type de protolithe

• sédimentaire

Références

Définition

Bugnon Sylvia (1993) : La Formation de Chétillon: «Complexe de base» du Flysch à Helminthoïdes des Préalpes franco-suisses. Bull. Soc. Frib. Sc. Nat. 82/1-2, 36-50

p.37: Avec une épaisseur maximale de 55 m, ces dépôts bien individualisés sont cartographiables au 1:25 000. Ainsi, en accord avec le guide stratigraphique international (Hedberg, 1979), je propose de définir la Formation de Chétillon qui représente la base du Flysch à Helminthoïdes aussi bien dans les Préalpes romandes que chablaisiennes. Selon les «recommandations pour l'utilisation de la nomenclature strati¬ graphique» de la Commission géologique suisse (1973), le terme informel de «complexe de base» attribué jusqu'à présent à ces niveaux argileux doit être évité, comme tous les noms qui décrivent la position de l'unité par rapport à un ensemble. D'autre part, à la suite de notre étude, ces terrains se sont avérés d'une extension beaucoup plus importante qu'on ne le pensait auparavant. Ils méritent ainsi une description plus précise apportée par la définition de cette formation. Le terme de Chétillon a été choisi car il évoque le lieu géographique, à savoir le col de Chétillon, où notre unité est la mieux représentée. C'est également sur cette arête que se situe la coupe la plus complète de ces niveaux. Enfin, cette formation intégrant autant les terrains du Chablais que des Préalpes romandes, un lieu géographique à la frontière des deux pays s'avère judicieux. Constituée essentiellement de pélites, la Formation de Chétillon est sou¬ vent recouverte de végétation. Cependant, lorsqu'elle affleure, elle se distin¬ gue aisément des terrains qui l'encadrent. Sa couleur dominante rouge contraste très nettement avec les niveaux marneux gris de la base du Flysch à Helminthoïdes qui la surmonte, de même qu'avec la matrice argileuse noire du wildflysch sous-jacent. D'autre part, les niveaux silteux très fins qu'elle contient s'opposent aux bancs gréseux plus épais et d'une très grande régu¬ larité du Flysch à Helminthoïdes. Quant au mélange sous-jacent, il n'en ressort que des blocs disparates sans aucune stratification. Enfin, la lithologie de ces trois unités leur confère un rôle morphologique différent. Avec un taux de grès nettement supérieur, le Flysch à Helminthoïdes forme souvent des reliefs imposants. Le wildflysch se localise toujours dans des dépressions, des cols et les terrains qui le recouvrent sont très humides. La Formation de Chétillon très argileuse, mais présentant tout de même de nombreux bancs bien stratifiés, apparaît généralement dans ces mêmes dépressions, mais constitue déjà la base du versant. A l'intérieur de la formation, une évolution très nette apparaît de la base au

sommet. Cependant, une subdivision précise n'est pas possible et l'épaisseur

varie sensiblement. Ainsi, il ne semble pas judicieux de distinguer plusieurs

membres à l'intérieur de la formation.

Principales publications

Caron Christian (1972) : La Nappe Supérieure des Préalpes: subdivisions et principaux caractères du sommet de l'édifice préalpin. Eclogae geol. Helv. 65/1, 57–73