Mélange suprahelvétique moyen

Représentation et statut

Couleur CMYK

(0%,0%,0%,100%)

Rang

unité lithostratigraphique délimitée tectoniquement

Usage

Ce terme est en usage.

Nomenclature

Deutsch

Mittleres Suprahelvetisches Melange

Français

Mélange suprahelvétique moyen

Italiano

Mélange supra-elvetico medio

English

Middle Suprahelvetic Mélange

Variantes historiques

mélange suprahelvétique moyen (Jeanbourquin et al. 1992)

Hiérarchie et succession

Unités hiérarchiquement subordonnées

• «Aalénien des Cols»
• Nappe de Bex–Laubhorn

Références

Définition

Jeanbourquin Pascal, Kindler Pascal, Dall'Agnolo Stephan (1992) : Les mélanges des Préalpes internes entre Arve et Rhône (Alpes occidentales franco-suisses). Eclogae geol. Helv. 85/1, 59-83

p.69: Le mélange suprahelvétique moyen. Ce mélange ne présente pas, ou que très peu, de structure «blocs in matrix» (Raymond 1984). Il regroupe les unités lithologiques suivan¬ tes: - des argilites noires à nodules siliceux centimétriques et des schistes à concrétions calcaires qui ont livré localement des ammonites aaléniennes (Lillie 1937, Godel 1965); - des marnes micacées brunes renfermant des bancs de calcaire spathique à belemnites, attribué avec réserves à l'Aalénien supérieur; - des alternances de marnes micacées et de calcaires bioturbés en bancs décimétriques, datées par ammonites du Bajocien; - des arkoses lithiques grossières de nature turbiditique, attribuées au Bajocien supérieur-Bathonien inférieur sur la base de foraminifères benthiques (Kindler 1988); - des marnes micacées à nodules carbonates (schistes à nodules de Guillaume 1957) qui ont fourni une association de radiolaires et protoglobigérines du Callovo-Oxfordien (Wernli & Kindler 1986), ainsi que des Peltoceratidae du Callovien (détermination C. Meister). Ces faciès du Jurassique moyen s'apparentent à ceux des séries «ultrahelvétiques» des Préalpes internes (Badoux 1945) et bordières (Mornod 1949, Pugin 1986) de Suisse romande. Le MSH moyen apparaît toujours déformé, incomplet ou «brassé». Les faciès gré¬ seux et calcaires, bien représentés entre Arve et Giffre, ne se rencontrent que rarement plus à l'est, entre Giffre et Rhône. En outre, comme l'avait déjà observé Lillie (1937), les roches se présentent, selon les affleurements, en position normale ou renversée. Les marnes et les argiles montrent un clivage important auquel s'associent des bandes de cisaillement; les veines, par contre, y sont rares. Ce mélange semble assez cohérent puisqu'il ne contient pas de roches du Jurassique supérieur, du Crétacé ou du Trias. Cependant, cette homogénéité n'est peut-être qu'ap¬ parente. En effet, Kindler (1987a et 1988) a découvert des intervalles marno-calcaires à nannoflore tertiaire au sein de cet ensemble.