Gravier de Donneloye
Représentation et statut
- Couleur CMYK
- (4%,0%,29%,4%)
- Couleur RGB
- R: 235 G: 245 B: 175
- Rang
- Membre lithostratigraphique (Sous-formation)
- Usage
- Ce terme est en usage.
- Status
- terme informel
Nomenclature
- Deutsch
- Donneloye-Schotter
- Français
- Gravier de Donneloye
- English
- Donneloye Gravel
- Origine du nom
- Variantes historiques
-
graviers de Donneloye (Aubert 1981)
Âge
- Âge au sommet
-
- Pléistocène tardif
- Âge à la base
-
- Pléistocène tardif
Géographie
- Extension géographique
- Versants de la vallée inférieure de la Mentue entre Donneloye et Niédens.
Paléogéographie et tectonique
-
- Niederterrasse
- Type de protolithe
-
- sédimentaire
- Conditions de formation
-
"La morphologie des graviers et leur égale altitude démontrent que ces
matériaux ont été déposés dans un lac qui remplissait la vallée à un niveau
constant proche de 550 m. Ce changement de régime s'explique par le
dégagement du vallon de Niédens qui servit d'exutoire à cette nappe d'eau
et stabilisa son niveau. A ce moment, la masse de glace du Gros-de-Vaud,
coupée de celle de Neuchàtel, était confinée dans la cuvette de Bercher,
dont elle s'est peu à peu retirée pour laisser la place au lac de 550 m. Ces
événements ont dû coïncider à peu près avec l'interruption de la transfluence
du glacier Thielle de Parriaux (1978) dans la vallée de la Broyé." (Aubert 1981)
- Métamorphisme
- non métamorphique
Références
- Définition
-
1981) :
Géomorphologie du Gros-de-Vaud. Mém. Soc. vaud. Sci. nat. 17/2, 57-116
(
p.78: 4.2. Les graviers de Donneloye (fig. 5 et 6)
L'isohypse 550 détermine une limite dans la morphologie et les condi tions de sédimentation des graviers. En aval du Lombrax, à la cote 545 environ, le versant oriental est jalonné de terrasses graveleuses, gravement délabrées par l'exploitation à Donneloye, encore à peu près intactes plus en aval. Un lambeau existe aussi sur le versant opposé et on peut y rattacher aussi les graviers que Butty (1970) a observés plus au N, dans le
vallon de Niédens, dont l'existence n'est plus attestée aujourd'hui que par
les vestiges de deux anciennes exploitations. Toutefois leur altitude est un
peu supérieure et leur morphologie moins uniforme.
Les fouilles d'une nouvelle bâtisse près de la ferme d'En Jon (coord.
545,10/178,05), au N de Donneloye, ont dégagé des graviers et des sables
régulièrement stratifiés recouvrant un bloc cristallin. A Donneloye même,
on distingue encore des bancs de cailloux fortement inclinés, en contact
avec des accumulations grossières et hétérométriques. Dans l'ensemble, le
caractère morainique est donc moins prononcé que dans les graviers supé¬
rieurs, ce qui apparaît aussi dans le diagramme et la moyenne du degré
d'émoussé.
La morphologie des graviers et leur égale altitude démontrent que ces
matériaux ont été déposés dans un lac qui remplissait la vallée à un niveau
constant proche de 550 m. Ce changement de régime s'explique par le
dégagement du vallon de Niédens qui servit d'exutoire à cette nappe d'eau
et stabilisa son niveau. A ce moment, la masse de glace du Gros-de-Vaud,
coupée de celle de Neuchàtel, était confinée dans la cuvette de Bercher,
dont elle s'est peu à peu retirée pour laisser la place au lac de 550 m. Ces
événements ont dû coïncider à peu près avec l'interruption de la transfluence
du glacier Thielle de Parriaux (1978) dans la vallée de la Broyé.
L'existence d'un lac à 550 m d'altitude implique nécessairement celle
d'un barrage dans la gorge de Donneloye. On peut imaginer qu'il s'agissait
d'un culot de glace suffisamment volumineux pour maintenir les eaux du
lac à un niveau constant. L'hypothèse d'un bouchon morainique semble
pourtant plus plausible pour rendre compte de cette stabilité, d'autant plus
qu'il en reste des vestiges sous forme de placages de moraine et d'une
profusion de blocs et autres matériaux erratiques grossiers disséminés dans
le lit de la Mentue.
Sur la figure 6, on s'étonne que les graviers de Donneloye ne s'étendent
pas en amont du Lombrax, où ils font place à des formations un peu plus
basses et morphologiquement différentes, qui s'expliquent par la présence
du glacier dont le lobe devait s'étendre jusque-là. C'est probablement pour
la même raison que le Lombrax n'a pas édifié de delta dans le lac de
550 m. Sa décharge grossière, remaniée par la fusion de la glace, doit se
trouver maintenant à un niveau inférieur, confondue avec les graviers
de la Tuilière.