Formation des Etiollets

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Représentation et statut

Index
i7E
Couleur CMYK
35 / 0 / 0 / 0
Couleur RGB
R: 175 G: 225 B: 250
Rang
Formation lithostratigraphique
Usage
Ce terme est en usage.
Status
terme formel valide
Discussion du statut

Nomenclature

Deutsch
Etiollets-Formation
Français
Formation des Etiollets
Italiano
Formazione dell'Etiollets
English
Etiollets Formation
Origine du nom

Falaise des Etiollets (Haute-Savoie, France), à l'extrémité méridionale du Grand-Salève

Variantes historiques

«complexe récifal» auct., corallien du Salève (Renevier 1868), Corallien du Salève (Choffat 1878), Formation des Etiollets (Deville 1990, Jenny et al. 1995, Charollais et al. 1998)

Links

Risques de confusion

Description

Description

Faciès très variés exprimant des milieux de récifs construits (patch-reefs), de débris péri-récifal, de lagons, et de barres bioclastiques et oolithiques (Meyer 2000). Au Salève, elle est dominée par des altenances entre calcaires micritiques, calcarénites, et constructions coralliennes isolées. La base contient surtout des bioclastes tandis que la part des organismes constructeurs en position de vie augmente vers la haut (Deville 1990). Aux Rochers de Pierre Lente, Conrad (dans Arn et al. 2005) décrivent de bas en haut: ca. 20 m de Membre de Couvaloup (Couches à Céphalopodes), ca. 30 m de calcaires plaquetés parfois dolomitiques, et ca. 40 m de calcaires bioclastiques et récifaux (coraux, hydrozoaires, rudistes). Surtout la partie supérieure de la Formation des Etiollets se manifeste typiquement comme falaise de calcaire clair.

Géomorphologie
falaise
Épaisseur
166 m au Salève (200 m selon Joukowsky & Favre 1913 et Favre 1934, 196 m selon Deville 1990), environ 90 m aux Rochers de Pierre Lente

Hiérarchie et succession

Discussion stratigraphique

Vers le NE, la Fm. des Etiollets est remplacée par la Fm. de Reuchenette, dont la variablité des faciès est silimaire. Cependant, la Fm. des Etiollets contient le Membre de Couvaloup à sa base, plus de constructions récifales, et moins de signes d'émersion.

Âge

Âge au sommet
  • Tithonien précoce
Âge à la base
  • Kimméridgien précoce
Méthode de datation

Au Salève, il n'y a pas de datation biostratigraphique directe mais un âge Kimméridgien supérieur est suggéré par l'échinide Cidaris glandifera et le foraminifère Alveosepta jaccardi qui se trouvent dans les Calcaires de Tabalcon sous-jacents (Deville 1990, 1991). Dans le Jura vaudois, le Membre de Couvaloup est daté par ammonites au Kimméridgien inférieur (zones à Platynota, Hypselocyclum, Divisum, Acanthicum p.p.) (Conrad, dans Arn et al. 2005). En France, au SW de la Feuille 1261 Nyon, la partie calcaire de la formation a fourni Lithacoceras progenia, indiquant un âge Kimméridgien supérieur (Conrad, dans Arn et al. 2005). Transition latérale vers le NE à la Formation de Reuchenette, datée généralement du Kimmérdigien sensu gallico (Gygi 2000, Jank 2004). Dans le Jura méridional français (région de St-Germain-de-Joux), des faciès comparables sont datés du Kimméridgien supérieur (zones à Eudoxus et Beckeri) (Bernier 1984). Base et sommet de la Formation des Etiollets sont probablement diachrones.

Géographie

Extension géographique
Salève, Jura vaudois
Région-type
Salève
Localité-type
  • Rochers de Pierre Lente (VD)
    Particularités du site
    • typische Fazies
    Accessibilité du site
    • Steinbruch, Tongrube
    Coordonnées
    • (2500375 / 1143220)
    Note
    • para-localité-type, 2 km SW de St-Cergue
  • Les Etiollets (Haute-Savoie, France), Salève
    Particularités du site
    • typische Fazies
    Accessibilité du site
    • Grat
    Coordonnées
    • (2501500 / 1110055)
    Note
    • <p>Falaise à l'extrémité méridionale du Grand-Salève, au-dessus du hameau Le Coin</p>

Paléogéographie et tectonique

  • Malm
Termes génériques
Type de protolithe
  • sédimentaire
Métamorphisme
non métamorphique

Références

Définition
Deville Quentin (1990) : Chronostratigraphie et lithostratigraphie synthétique du Jurassique supérieur et du Crétacé inférieur de la partie méridionale du Grand-Salève (Haute-Savoie, France). Archives des Sciences (Genève) 43/1, 215-235

p.219: La Formation des Etiollets est nouvellement définie ici. En effet, aucune définition régionale ne correspond bien à la lithologie, très variée tant à petite échelle que dans le détail, de ces «calcaires récifaux» (Joukowsky & Favre 1913). Il faut noter que ce nom convient mal à l'ensemble des couches dans son acceptation stricte (calcaires récifaux: où les organismes sont en position de vie) car, mis à part quelques niveaux dans la partie inférieure, de la formation, les calcaires ne sont réellement construits que dans la moitié supérieure (Deville 1985). La base est essentiellement composée de calcaires biodétritiques où les organismes constructeurs, si ils sont parfois très abondants, sont rarement en position de vie, et généralement sous forme de débris. La partie supérieure de la formation voit la quantité d'organismes constructeurs en position de vie augmenter fortement. Ces organismes forment des niveaux (généralement mal définis géométriquement) de calcaires construits. Ils peuvent aussi participer à l'édification de constructions coralliennes isolées («patch-reefs») dont la masse centrale est essentiellement composée de micrite. Les calcaires bioconstruits sont fréquemment entrecoupés de grainstones biodétritiques — curieusement jamais oolithiques — qui attestent d'un hydrodynamisme élevé. D'autres niveaux sont composés de boue carbonatée (mudstones) où prolifèrent des algues à squelette calcaire (dasycladacées, solenoporacées).

Matériel et divers

15200023
  • «Complexe récifal»

    Rang
    Membre lithostratigraphique (Sous-formation)
    Statut
    terme incorrect (mais utilisé de manière informelle)
    En bref

    Altenances de calcaires micritiques, calcarénites, et constructions coralliennes isolées (surtout dans la partie supérieure). La partie inférieure de l'unité présente de rapides passages latéraux de faciès, d'importantes variations d'épaisseur, des imbrications de faciès complexes et un fort diachronisme.

    Age
    Kimméridgien moyen
    • «Oolithe corallienne» (sensu Favre 1843 ; Salève)

      Name Origin

      Présence d'oncoïdes (et non d'oolithes véritables) et de coraux.

      Rang
      unité lithostratigraphique
      Statut
      terme obsolète (abandonné)
      Durée de validité
      Landaize-Kalk
      En bref

      Calcaires (grainstones) mal cimentés et crayeux, riches en oncoïdes centimétriques, nérinées, coraux et pélécypodes, présents au sommet de la Formation des Etiollets du Salève.

      Age
      Tithonien
    • Calcaire de Landaize

      Name Origin

      Landaize (Ain, France), au pied sud du Grand Colombier

      Rang
      unité lithostratigraphique
      Statut
      terme local (informel)
      Nomenclatorial Remarks
      <p>Oolithe corallienne (Favre 1843), Grosse oolithe (Joukowsky &amp; Favre 1913)</p>
      En bref

      Calcaire bioclastique (grainstone bien trié) blanc, à litage bien marqué, avec abondance d'algues, de foraminifères complexes et de Cladocoropsis sp.

      Age
      Kimméridgien tardif
    • «Couches de Prapont supérieures»

      Rang
      unité lithostratigraphique
      Statut
      synonyme postérieur (terme abandonné)
      Durée de validité
      Valfin-Schichten
      En bref

      Calcaire graveleux, avec dolomie laminée à traces de végétaux à la base.

      Age
      Kimméridgien tardif
      • Couches de Molinges

        Name Origin
        Molinges (France)
        Rang
        Membre lithostratigraphique (Sous-formation)
        Statut
        terme informel
        En bref
        Niveau d'émersion du sommet des Couches de Prapont supérieures (= Couches de Valfin), avec brèche à cailloux noirs.
        Age
        Kimméridgien tardif
    • «Calcaires plaquetés»

      Rang
      unité lithostratigraphique
      Statut
      terme incorrect (mais utilisé de manière informelle)
      En bref

      Calcaires à litage très fin et débit en plaquettes ou en feuillets (laminites bitumineuses, à évaporites ou dolomitiques) remplaçant latéralement les faciès récifaux au sein de la Formation des Etiollets.

      Age
      Kimméridgien tardif
      • Calcaires lithographiques de Cerin

        Name Origin

        Cerin (France)

        Rang
        Formation lithostratigraphique
        Statut
        terme local (informel)
        En bref

        Calcaire en plaquettes, très fossilifère, intercalé localement dans les Calcaires de Landaize. Laminites bitumineuses à la base.

        Age
        Kimméridgien tardif
    • Calcaires de la Sémine

      Name Origin

      Vallée de la Sémine (France), au NW de Bellegarde-sur-Valserinne

      Rang
      unité lithostratigraphique
      Statut
      terme local (informel)
      En bref

      Niveau repère constitué de calcaire à oncolithes de forme très irrégulière et de taille relativement modeste, intercalé au sein des «Couches de Prapont».

      Age
      Kimméridgien tardif
    • «Couches de Prapont inférieures»

      Name Origin

      Moulin de Prapont, Saint-Germain-de-Joux (Ain)

      Rang
      unité lithostratigraphique
      Statut
      terme informel
      En bref

      Calcaires crayeux mal stratifiés à constructions coralliennes isolées.

      Age
      Kimméridgien tardif
    • «Calcaires construits de la Haute-Chaîne»

      Rang
      Formation lithostratigraphique
      Statut
      terme informel
      En bref

      Calcaires massifs à Madréporaires, fortement recristallisés, de couleur jaunâtre caractéristique.

      Age
      Kimméridgien tardif
  • Calcaire de Tabalcon

    Name Origin

    Rochers du Tabalcon, Marchamp/Cerin (Ain, France), Bugey

    Rang
    unité lithostratigraphique
    Statut
    terme local (informel)
    En bref

    Calcaire bioclastique compact beige, en gros bancs (50-80 cm) séparés par des joints discrets, riche en «Tubiphytes», serpulidés, spongiaires hexactinellides et oncolithes ferrugineux. Dans le Jura méridional, le Calcaire de Tabalcon est intercalé entre les «Couches à Céphalopodes» (Membre du Couvaloup) et le «Complexe récifal», soit une position comparable à la Formation du Coin au Salève. Augmentation des bioclastes (spongiaires notamment) vers le haut. Souvent fortement dolomitisé.

    Age
    Kimméridgien tardif
  • Membre du Couvaloup

    Name Origin

    Alpage du Couvaloup de St-Cergue (VD), 3 km au sud-ouest de St-Cergue.

    Rang
    Membre lithostratigraphique (Sous-formation)
    Statut
    statut inconnu
    En bref

    Alternance de marne et de calcaire micritique, riche en ammonites, à la base de la Formation des Etiollets.

    Age
    Kimméridgien précoce
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