Supergroupe de la Molasse

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Représentation et statut

Couleur CMYK
N/A
Couleur RGB
R: 241 G: 239 B: 237
Rang
Super-groupe lithostratigraphique
Usage
Ce terme est en usage.
Status
terme informel

Nomenclature

Deutsch
Molasse-Supergruppe
Français
Supergroupe de la Molasse
Italiano
Supergruppo della Molassa
English
Molasse Supergroup
Origine du nom

La «molasse» désignait à l'origine en Suisse Romande les grès plus ou moins tendres utilisés comme pierre de taille (cf. moilon, devenu moellon). Ce terme dériverait de molare = moudre, aiguiser (cf. remouleur), plutôt que de mollis = mou. Certains niveaux de grès coquillier durs ont également été utilisés pour confectionner des meules (mola, molaris).

Variantes historiques

molasse (de Saussure 1779), mollasse commune (de Razoumowsky 1789), Molasse (Studer 1825), sillon molassique périalpin, Supergruppe Molasse (Keller 1987)

Description

Description

Les grès à ciment de calcaire argileux, de teinte grise (ou verte en présence de glauconie), constituent la lithologie classique de la molasse.

Géomorphologie
La dissolution plus ou moins rapide du ciment calcaire rend les grès friables.
Épaisseur
Série globalement plus épaisse (jusqu'à 5000-6000 m) et plus grossière à proximité des Alpes, se réduisant à quelques centaines de mètres, voire moins, vers le NW et dans les synclinaux du Jura.

Hiérarchie et succession

Limite supérieure

Surface érosive au toit du Mésozoïque, localement avec dépôts sidérolithiques.

Limite inférieure

Surface érosive de la fin du Miocène et du Pliocène.

Discussion stratigraphique

"Die früheste Gliederung der Molasse geht auf Merian (1836) und Studer (1839) zurück. Ihre einfache Unterteilung lautet wiefolgt: UMM - USM - OMM - OSM. In ihrer Einfachheit hat sie bis heute ihre Gültigkeit bewahrt und bildet nach wie vor das Gerüst der Supergruppe Molasse." (Keller 1987)

Âge

Âge au sommet
  • Tortonien
Note sur le sommet

Serravallien/Tortonien

Âge à la base
  • Rupélien
Méthode de datation

Magnétostratigraphie, biostratigraphie (micro- et nannofossiles, mammifères), ainsi que quelques datations radiochronologiques (Schlunegger et al. 1996, Engesser et Moedden 1997, Berger 1999, Strunck et Matter 2002, Berger et al. 2005 a/b, Kälin et Kempf 2009).

Géographie

Extension géographique
Le bassin molassique s’étend actuellement sur plus de 700 km parallèlement au front alpin, tout en s'élargissant progressivement de la Savoie au SW (20 km) à la région de Linz à l’est (170 km). Les dépôts molassiques distaux se sont retrouvés pincés dans les plis du Jura (épisodiquement en liaison avec le fossé rhénan), tandis que les parties proximales ont été chevauchées et écaillées par le front alpin. On retrouve aussi localement des dépôts de type molassique dans les séries helvétiques externes (Molasse rouge de Monthey), ainsi que des faciès de transition vers les flyschs.

Paléogéographie et tectonique

  • Molasse
Termes génériques
Type de protolithe
  • sédimentaire
Conditions de formation

Dépôts alternativement marins et fluviatiles. Les éléments grossiers dominent dans les parties proximales (poudingues des cônes d'épandages et des deltas au débouché des principales rivières), tandis que seules les fractions fines ont attient les parties distales. En contexte fluviatile, la nature des dépôts témoigne également de la divagation des chenaux successifs et de crues épisodiques.

Métamorphisme
non métamorphique

Références

Définition
de Saussure Horace B. (1779) : Voyages dans les Alpes, Vol. I-IV. Neuchâtel

p.39: La base la plus prochaine et la plus générale de notre sol est un grès disposé par bancs peu inclinés à l'horizon, et composés d'un sable gris ou jaunâtre, lié par un gluten calcaire. Cette pierre, quand elle est dure, porte dans le pays le nom de grès, mais, lorsqu'elle est tendre, on la nomme molasse. (...) Les grès les plus durs sont composés d'un sable pur, agglutiné par un suc calcaire qui est aussi très pur, les autres contiennent un mélange d'argile; ce mélange rend les molasses sujettes à dépérir quand elles sont exposées aux injures de l'air et surtout aux gelées.

Révision
Lienert, Stefan (Ed.) (2003) : Geologie und Geotope im Kanton Schwyz. Berichte der Schwyzerischen Naturforschenden Gesellschaft 14, 129 S.

"Unter dem Begriff Molasse werden alle Gesteine zusammengefasst, die als Verwitterungsschutt der sich hebenden Alpen im flachen Meer oder auf dem Festland abgelagert wurden. Ursprünglich bezeichnete das Wort Molasse nur Sandsteine aus der Westschweiz, die als Mühlsteine (lat. mola) verwendet wurden. Heute versteht man unter Molasse auch grobe Sedimentgesteine wie die Nagelfluh. Während einer Zeitspanne von gut 20 Millionen Jahren, im Oligozän und im Miozän, wurde der Verwitterungsschutt im Alpenvorland in verschiedenen Schuttfächern abgelagert. Die grobe Schuttfracht (Molasse-Konglomerat = Nagelfluh) setzte sich nahe der Alpen ab. Die feineren Fraktionen, Sande und Tone, wurden weiter transportiert und alpenferner abgelagert." (Lienert 2003 S.10)"

Principales publications
Rollier Louis (1902) : Pourquoi il faut écrire "molasse" et non pas "mollasse" pour les grès miocènes de la Suisse. Bull. Soc. géogr. de l'Est, 1-10
Studer Bernhard (1825) : Beyträge zu einer Monographie der Molasse. Jenni (Bern), 131 Seiten
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